« L’intelligence collective, clé du monde de demain » : « Demain, on demandera à l’entreprise d’avoir une contribution sociale positive »
, Jean Staune détaille dans son essai les stratégies et les réussites d’entreprises pionnières qui se sont engagées dans deux grandes voies : le développement de l’intelligence collective et la mise en place d’un écosystème prenant en compte toutes les parties prenantes.
Par Germain Hartais Publié aujourd’hui à 06h45 Sans l’écriture, la révolution néolithique et la mise en place des premières cités et des premières formes de commerce organisé n’auraient pas été possibles. Sans l’imprimerie, toute la révolution technologique qui a mené à la société industrielle n’aurait pas, non plus, été possible. Nous nous focalisons sur le progrès technique, alors que celui-ci dépend d’abord d’un progrès de la communication entre les êtres humains. Pour lire l'intégralité de l'article, télécharger ci-dessous
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Jean Staune : «La vie consciente n'est pas le fruit du hasard»
Par Christophe Doré
Mis à jour le 17/08/2018 à 14h25 | Publié le 17/08/2018 à 09h00 ENTRETIEN - Dans son dernier livre, Explorateurs de l'invisible, Jean Staune, philosophe des sciences et croyant, analyse comment, selon lui, les découvertes scientifiques confirment l'idée d'un principe créateur. LE FIGARO MAGAZINE. - Que disent aujourd'hui les scientifiques quand on évoque l'idée d'un grand architecte de l'univers? Jean STAUNE. - Leurs discours ont changé avec le développement de la cosmologie qui étudie l'origine et l'évolution de l'univers. Freeman Dyson, physicien et mathématicien anglo-américain, fut le premier à s'étonner du refus des hommes de sciences de mêler science et religion. Dans son bel ouvrage, Les Dérangeurs de l'univers (Payot), il conteste la vision du biologiste Jacques Monod pour qui «l'Homme sait enfin qu'il est seul dans l'immensité indifférente de l'univers où il a émergé par hasard». Dyson lui répond indirectement par cette très belle phrase: «Je ne me sens pas étranger dans l'univers. Plus je l'examine et étudie en détail son architecture, plus je découvre de preuves qu'il attendait sans doute notre venue.» En quoi est-ce nouveau? Dyson, qui est athée, puis l'astrophysicien bouddhiste Trinh Xuan Thuan ouvrent l'hypothèse scientifique d'un principe créateur de l'univers. Ils développent l'idée que le monde a une nécessité, et que la vie consciente fait partie de ce grand dessein. » LIRE AUSSI - Trinh Xuan Thuan: «Nous sommes bien des poussières d'étoiles» Sur quoi fondent-ils leur réflexion? Dans les années 1980, on a simulé des univers avec de gros calculateurs. En variant la vitesse d'expansion après le big bang, la masse ou la charge électrique des protons, la force nucléaire et toute une quantité de paramètres, on a constaté que le réglage de notre univers est d'une finesse sidérante. Que l'on change de quelques dixièmes un paramètre et notre univers se transforme en une soupe incapable d'agréger la matière, de faire apparaître la vie et encore moins une vie consciente. Quelle conclusion en tire-t-on? Que l'hypothèse du hasard, soi-disant rationnelle, ne l'est pas. Trinh Xuan Thuan explique que cette probabilité correspondrait à un archer tirant au hasard une flèche à l'autre bout de l'univers, sans savoir où se trouve sa cible large d'un centimètre carré, et que la flèche atteigne son but! «Pour que les valeurs fondamentales de l'univers soient aussi bien réglées, elles sont la conséquence d'un principe créateur.» Voilà une approche bien pratique qui s'écroule… Oui. Mais c'était devenu un dogme et cela a libéré la pensée. Ces chercheurs défendent alors l'idée du principe anthropique: pour que les valeurs fondamentales de l'univers soient aussi bien réglées, elles sont la conséquence d'un principe créateur. Est-ce la seule théorie qui émerge? Non. D'autres chercheurs tentent de construire une théorie du Tout en se débarrassant des questions métaphysiques, afin d'expliquer pourquoi l'univers est si bien réglé pour l'émergence de la vie. Le célèbre cosmologiste britannique, Stephen Hawking, récemment disparu, s'est brillamment attaqué à cette tâche. Avec une idée séduisante: toutes les hypothèses d'univers existent et sont testées. Y aurait-il une infinité d'univers? Oui. Et en toute logique, l'un d'entre eux aura automatiquement les bonnes constantes permettant à la matière de s'agréger, à la vie de se développer et à l'Homme d'exister. C'est assez malin… Mais scientifiquement limité car Stephen Hawking a reconnu lui-même que cette théorie, dite des multivers, est difficilement démontrable. » LIRE AUSSI - Jean Staune: «L'hypothèse d'un créateur est scientifique» Avec ce principe créateur, ne suit-on pas un penchant naturel qui est de se tourner vers l'idée de Dieu, faute d'explication rationnelle? Non. Nous sommes face à quelque chose de différent. La question d'un créateur revient par la fenêtre non pas parce que nous n'arrivons pas à expliquer certaines choses mais parce que l'astrophysique a découvert ce réglage fin qui rend crédible cette hypothèse. La théorie du hasard est dépassée. S'il y a un principe créateur, il existe une finalité. Pourtant nous savons que la Terre sera un jour détruite… La finalité serait l'existence éphémère de l'Homme? Vous avez raison: dans quatre milliards d'années, la Terre sera en fusion sans le moindre brin d'herbe, microbe ni être humain. Parce que je suis croyant, je pense que la Terre est un monde de chenilles destinées à devenir papillons. Tant que la Terre existe, des consciences humaines peuvent prendre librement leur essor vers Dieu. L'idée que les planètes avec de la vie intelligente soient des portes pour que des âmes changent de nature est une hypothèse théologique que je défends. Ce serait alors une erreur de suivre les transhumanistes qui recherchent l'éternité biologique. Nous serions condamnés à rester éternellement des chenilles! Vous évoquez d'autres planètes abritant de la vie intelligente. La preuve d'une vie extraterrestre serait-elle une preuve de l'existence de Dieu? Si l'on pense que la vie est inscrite naturellement dans les lois de la nature, il est logique que la vie existe ailleurs dans l'univers avec des êtres intelligents capables de développer des civilisations complexes. On peut évidemment se poser la question de savoir pourquoi ces extraterrestres n'ont jamais cherché à nous rencontrer et pourquoi nous n'en trouvons pas la trace. Ces questions sont connues des scientifiques sous le paradoxe de Fermi, un physicien italien qui s'est intéressé au sujet dans les années 1950. Quelles réponses Fermi apportait-il? L'une des réponses, intéressante mais effrayante, serait que toute civilisation atteignant un certain degré de complexité finit par s'autodétruire. Une autre réponse s'appuie sur la rareté de la vie consciente. Des civilisations existeraient mais trop loin de nous dans l'espace ou dans le temps pour qu'elles puissent entrer en contact avec nous. Ou peut-être n'ont-elles aucune envie de nous connaître? «La découverte presque chaque jour de nouvelles planètes accroît mathématiquement les chances de vie extraterrestre.» C'est une autre réponse de Fermi. L'hypothèse de civilisations respectant certains principes. Des méditants, par exemple, que l'exploration de l'univers n'intéresse pas. Autre hypothèse: ils respectent le principe de «ne pas nourrir les animaux». Un peu comme dans un zoo où l'on demande de ne pas donner de nourriture aux espèces exposées, les extraterrestres observent notre planète sans entrer en contact avec nous pour éviter de fausser notre évolution. Vous ne croyez pas aux petits hommes verts en soucoupe volante? C'est une dernière idée. L'ufologie n'aurait alors rien d'extravagant. Plus sérieusement, pourquoi le monde scientifique a-t-il la quasi-certitude que des formes de vie existent ailleurs? Les rationalistes se réfèrent aux statistiques. La découverte presque chaque jour de nouvelles planètes accroît mathématiquement les chances de vie extraterrestre. Pour ceux qui ont acquis la conviction que la vie est inscrite dans les lois naturelles et que la vie consciente est une nécessité de notre univers, il existe une vie extraterrestre par la force de ce postulat. Est-ce que cela change la donne? C'est à double tranchant. Si un jour, nous recevions une photo d'un être extrêmement bizarroïde, sorte de méduse anthropoïde qui tiendrait un chaton ou un écureuil, il en serait alors terminé du créationnisme, qui nie l'évolution et pense que Dieu a tout fabriqué dans le détail sur notre planète. Mais l'idée que la vie consciente sur la Terre est due au seul hasard serait aussi contredite, car les rationalistes ne pourraient expliquer l'apparition d'êtres identiques à ceux vivant sur Terre. |
Dieu face à la science : le grand dossier du Figaro Magazine
ENQUÊTE - De l'eau sur Mars pouvant abriter la vie, des planètes ressemblant à la Terre, des théories expliquant le réglage fin de l'univers… La science ne cesse de repousser la connaissance aux limites de l'interrogation ultime : tout cela serait-il l'œuvre d'un grand architecte ?
Fin juillet, la révélation de l'existence d'un lac d'eau de 20 kilomètres de diamètre sous la surface de glace du pôle sud de Mars a suscité une immense agitation dans le monde scientifique. «Ce type d'environnement n'est pas l'endroit idéal pour des vacances, a commenté le planétologue italien Roberto Orosei, principal auteur de la découverte, mais il s'agit du lieu sur Mars où nous avons quelque chose qui ressemble le plus à un endroit où la vie pourrait exister.»
Les extraterrestres, sujet scientifique?
Si les scientifiques restent toujours extrêmement prudents, cette découverte n'est pas anodine. Il est peu probable qu'on puisse pêcher la truite ou la carpe martienne dans les prochaines années, mais l'existence d'une forme de vie sur la planète rouge n'est plus totalement absurde. Cette révélation s'ajoute à d'autres. La découverte d'exoplanètes (des planètes d'autres systèmes solaires que le nôtre) est la plus notable, bousculant l'idée que seule la Terre ...
Fin juillet, la révélation de l'existence d'un lac d'eau de 20 kilomètres de diamètre sous la surface de glace du pôle sud de Mars a suscité une immense agitation dans le monde scientifique. «Ce type d'environnement n'est pas l'endroit idéal pour des vacances, a commenté le planétologue italien Roberto Orosei, principal auteur de la découverte, mais il s'agit du lieu sur Mars où nous avons quelque chose qui ressemble le plus à un endroit où la vie pourrait exister.»
Les extraterrestres, sujet scientifique?
Si les scientifiques restent toujours extrêmement prudents, cette découverte n'est pas anodine. Il est peu probable qu'on puisse pêcher la truite ou la carpe martienne dans les prochaines années, mais l'existence d'une forme de vie sur la planète rouge n'est plus totalement absurde. Cette révélation s'ajoute à d'autres. La découverte d'exoplanètes (des planètes d'autres systèmes solaires que le nôtre) est la plus notable, bousculant l'idée que seule la Terre ...
La presse parle de les clés du futur
Quel que soit le vainqueur de l'élection présidentielle de 2017, une chose est certaine : un événement imprédictible se produira, empêchant l'application de son programme. Ce n'est pas une prédiction, c'est une certitude scientifique.
En savoir plus |
Manuel de survie pour un monde de ruptures
Pour Jean Staune, les découvertes scientifiques du XXe siècle nous poussent à remettre en cause notre vision du monde, mais aussi de l'économie. Par Benoît Georges Le 5/6/2015 Un monde est en train de mourir sous nous yeux, sans que les principaux responsables des pays occidentaux ne s'en rendent compte. Un autre est entrain de naître aux marges et non au centre du précédent, comme toujours dans l'histoire. » L'ambition - immense mais assumée - de cet essai est de donner les clefs de ce monde en mutation, de remonter aux sources des ruptures en cours (scientifiques, technologiques, sociétales, économiques...) pour décrypter la « période à la fois excitante et terrifiante » que nous traversons. « Exaltante, car il est passionnant d'assister à une mutation comme il ne s'en produit que tous les trois cents à cinq cents ans [...] |
LA CHRONIQUE DE LUC FERRY
Dans son livre Les Clés du futur, Jean Staune vante un modèle d'écologie intégrée au marché, loin du fondamentalisme des Verts
Enfin un ouvrage intelligent sur l'écologie, un livre qui, au lieu de pleurnicher sur nos splendeurs passées, d'idéaliser je ne sais quel âge d'or perdu ou de nous inviter, comme disait Voltaire, à remarcher «à quatre pattes», s'attache à comprendre les potentialités positives qui vont révolutionner notre avenir. Elles sont du reste déjà là, à l'œuvre dans nos sociétés modernes. |
Ce soir ou jamais
Réchauffement climatique : qu'allons-nous devoir sacrifier ?
Les invités: Catherine Larrere : philosophe, auteur de « Penser et agir avec la nature » Paul Aries : politologue, auteur de « Ecologie et cultures populaires » Jean Staune : essayiste, auteur de « Les Clés du futur » Christine Bénard : physicienne, auteur de « La paille et la poutre écologique » Hervé le Treut : climatologue, auteur de « Nouveau climat sur la Terre : comprendre, prédire, réagir » Jean Marc Fédida : avocat, auteur de « Le totalitarisme écologique » Emilie Tardivel : philosophe, auteur de « Parole dans l'air : 40 chroniques d'écologie intégrale » Aurélien Bellanger : écrivain, auteur de « L'aménagement du territoire » |
La parole aux auteurs: Jean Staune
et David Baverez - 05/06 |
Cerveau mode d'emploi
Pourrons-nous bientôt utiliser 100% des capacités de notre cerveau ? La réponse dans l'émission de ce vendredi 17 juillet 2015. |
Europe 1 Social Club - 03/06/15
Frédéric Taddeï décrypte l’esprit de notre époque à travers les romans, les essais, les films, les chansons, les spectacles qui font l’actualité culturelle chaque semaine. |
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Les témoignages
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les Clés du Futur – Jean Staune – Plon
Par Gilles Babinet
Disons le tout court, rares sont les livres qui m’ont autant ému, impressionné, et finalement fait réfléchir. La thèse : le monde est en train d’effectuer une mutation accélérée de la modernité vers la post-modernité. En physique, en biologie, en mathématiques, les découvertes récentes sont des ruptures peut-être comparables à l’affirmation de Galilée ; en organisation sociale, au sein des entreprises, des modèles nouveaux apparaissent incomparablement plus performants, et plus motivants. En épistémologie, le principe du réductionnisme et de l’objectivisme est peu à peu abandonné, etc. L’auteur, au travers d’une posture clairement assumée comme transdisciplinaire n’exprime ni plus ni moins l’idée qu’une mutation anthropologique majeure est en cours à l’échelle de l’humanité.
La vision est magistrale parce qu’unifiée et elle accompagne clairement le mouvement de la révolution digitale. Elle pose les principes d’un projet social harmonieux et réaliste en s’appuyant sur un niveau de documentation rarement égalé.
C’est peut être d’ailleurs la première fois qu’un penseur se sera attaché à développer une pensée holistique et cohérente d’un projet de société clairement inscrit dans la post-modernité. Il s’agit là en réalité d’un manifeste politique, subtilement énoncé car à aucun moment l’écriture n’est réellement impérative : Jean Staune égraine des idées et ces idées pourraient être sympathiques à beaucoup.
Pour aller sur le site de l'auteur
Par Gilles Babinet
Disons le tout court, rares sont les livres qui m’ont autant ému, impressionné, et finalement fait réfléchir. La thèse : le monde est en train d’effectuer une mutation accélérée de la modernité vers la post-modernité. En physique, en biologie, en mathématiques, les découvertes récentes sont des ruptures peut-être comparables à l’affirmation de Galilée ; en organisation sociale, au sein des entreprises, des modèles nouveaux apparaissent incomparablement plus performants, et plus motivants. En épistémologie, le principe du réductionnisme et de l’objectivisme est peu à peu abandonné, etc. L’auteur, au travers d’une posture clairement assumée comme transdisciplinaire n’exprime ni plus ni moins l’idée qu’une mutation anthropologique majeure est en cours à l’échelle de l’humanité.
La vision est magistrale parce qu’unifiée et elle accompagne clairement le mouvement de la révolution digitale. Elle pose les principes d’un projet social harmonieux et réaliste en s’appuyant sur un niveau de documentation rarement égalé.
C’est peut être d’ailleurs la première fois qu’un penseur se sera attaché à développer une pensée holistique et cohérente d’un projet de société clairement inscrit dans la post-modernité. Il s’agit là en réalité d’un manifeste politique, subtilement énoncé car à aucun moment l’écriture n’est réellement impérative : Jean Staune égraine des idées et ces idées pourraient être sympathiques à beaucoup.
Pour aller sur le site de l'auteur
Portrait du monde de demain
Entretien Aude Quinet Publié le mardi 10 janvier 2017 à 08h14 - Mis à jour le mardi 10 janvier 2017 à 08h15
Gazette de Liége Philosophe des sciences, essayiste, diplômé en économie, management, philosophie, mathématiques, informatique et paléontologie, Jean Staune est enseignant dans le MBA du groupe HEC et expert de l’Association pour le progrès du management. Il est aussi secrétaire général de l’Université interdisciplinaire de Paris (UIP) et l’auteur de plusieurs ouvrages dont le best-seller "Notre existence a-t-elle un sens ?" (Presses de la Renaissance, 2007). Personnalité atypique, Jean Staune a déjà effectué plusieurs centaines de conférences, tant pour le grand public que dans des colloques internationaux, sur les implications philosophiques et métaphysiques des sciences contemporaines, la sociologie des sciences… L’homme effectue également des interventions dans les entreprises et met ainsi au service des décideurs des outils leur permettant de mieux comprendre les mutations sociétales ou économiques en cours, de s’y adapter et de développer de nouvelles stratégies.
"Cinq révolutions"
Après le généticien français Axel Khan, le musicien de jazz belge Steve Houben, et le chercheur François Gemenne, le philosophe et prospectiviste français prendra à son tour la parole à la tribune du palais des Congrès de Liège ce jeudi soir à l’occasion des Grandes Conférences liégeoises, sur le thème "Les clés du futur", titre de son dernier ouvrage (Plon, 2015). Dans cette synthèse, fruit de quinze années de recherches, Jean Staune dessine les contours du monde de demain et livre les clés pour le comprendre et s’y adapter. "Dans ce livre, je parle de cinq révolutions qui façonneront le futur de notre société", souligne-t-il. Cinq révolutions qui vont modifier notre façon de vivre et qui annoncent "le passage d’un monde industriel à un autre monde".
La première mutation est celle que le philosophe des sciences appelle "la révolution conceptuelle", à savoir un changement de vision du monde. Un monde ouvert, plus large où les entreprises ont affaire désormais à des milliers de concurrents. La deuxième mutation est celle de "la révolution technologique". "Je l’aborde sous l’aspect des quatre Internets : l’Internet de la communication que tout le monde connaît, celui des objets connectés à Internet (demain on aura des réfrigérateurs qui commanderont le lait pour nous), celui des objets imprimés à domicile par Internet (on va pouvoir imprimer des pièces détachées dont le modèle est envoyé par une entreprise), et l’Internet de l’énergie (chacun va pouvoir faire de l’électricité et vendre son énergie)". Derrière la troisième mutation se trouve "la révolution économique", "c’est le post-capitalisme", précise-t-il. "C’est le passage du monde où l’information et l’intelligence rapportent plus que les machines". Prenant l’exemple du smartphone, "aujourd’hui, ce n’est pas en faisant des machines qu’on se fait de l’argent mais c’est l’intelligence que l’on met dedans qui importe, c’est l’invention, l’idée. C’est une autre forme d’économie". La quatrième mutation correspond à la "révolution managériale : on n’a plus affaire à un système pyramidal avec un chef d’entreprise superman mais à une entreprise où les employés sont responsables, où le chef d’entreprise est un chef d’orchestre qui met en musique la créativité des salariés". Enfin, la cinquième et dernière mutation, Jean Staune la désigne comme étant "la révolution sociétale", celle du "passage de l’avoir à l’être. Notre but n’est plus d’avoir une télévision ou une voiture puisqu’on les a déjà. Notre but est ailleurs". Et le philosophe de conclure : "Ce sont ces cinq révolutions dont je parlerai lors de cette conférence, cinq révolutions à la base d’une nouvelle civilisation qui va arriver".
Conférence à 20 h. 15 au palais des Congrès de Liège.
Pour lire l'article original:
http://www.lalibre.be/regions/liege/portrait-du-monde-de-demain-5873d23ecd70717f88eebcb7
Gazette de Liége Philosophe des sciences, essayiste, diplômé en économie, management, philosophie, mathématiques, informatique et paléontologie, Jean Staune est enseignant dans le MBA du groupe HEC et expert de l’Association pour le progrès du management. Il est aussi secrétaire général de l’Université interdisciplinaire de Paris (UIP) et l’auteur de plusieurs ouvrages dont le best-seller "Notre existence a-t-elle un sens ?" (Presses de la Renaissance, 2007). Personnalité atypique, Jean Staune a déjà effectué plusieurs centaines de conférences, tant pour le grand public que dans des colloques internationaux, sur les implications philosophiques et métaphysiques des sciences contemporaines, la sociologie des sciences… L’homme effectue également des interventions dans les entreprises et met ainsi au service des décideurs des outils leur permettant de mieux comprendre les mutations sociétales ou économiques en cours, de s’y adapter et de développer de nouvelles stratégies.
"Cinq révolutions"
Après le généticien français Axel Khan, le musicien de jazz belge Steve Houben, et le chercheur François Gemenne, le philosophe et prospectiviste français prendra à son tour la parole à la tribune du palais des Congrès de Liège ce jeudi soir à l’occasion des Grandes Conférences liégeoises, sur le thème "Les clés du futur", titre de son dernier ouvrage (Plon, 2015). Dans cette synthèse, fruit de quinze années de recherches, Jean Staune dessine les contours du monde de demain et livre les clés pour le comprendre et s’y adapter. "Dans ce livre, je parle de cinq révolutions qui façonneront le futur de notre société", souligne-t-il. Cinq révolutions qui vont modifier notre façon de vivre et qui annoncent "le passage d’un monde industriel à un autre monde".
La première mutation est celle que le philosophe des sciences appelle "la révolution conceptuelle", à savoir un changement de vision du monde. Un monde ouvert, plus large où les entreprises ont affaire désormais à des milliers de concurrents. La deuxième mutation est celle de "la révolution technologique". "Je l’aborde sous l’aspect des quatre Internets : l’Internet de la communication que tout le monde connaît, celui des objets connectés à Internet (demain on aura des réfrigérateurs qui commanderont le lait pour nous), celui des objets imprimés à domicile par Internet (on va pouvoir imprimer des pièces détachées dont le modèle est envoyé par une entreprise), et l’Internet de l’énergie (chacun va pouvoir faire de l’électricité et vendre son énergie)". Derrière la troisième mutation se trouve "la révolution économique", "c’est le post-capitalisme", précise-t-il. "C’est le passage du monde où l’information et l’intelligence rapportent plus que les machines". Prenant l’exemple du smartphone, "aujourd’hui, ce n’est pas en faisant des machines qu’on se fait de l’argent mais c’est l’intelligence que l’on met dedans qui importe, c’est l’invention, l’idée. C’est une autre forme d’économie". La quatrième mutation correspond à la "révolution managériale : on n’a plus affaire à un système pyramidal avec un chef d’entreprise superman mais à une entreprise où les employés sont responsables, où le chef d’entreprise est un chef d’orchestre qui met en musique la créativité des salariés". Enfin, la cinquième et dernière mutation, Jean Staune la désigne comme étant "la révolution sociétale", celle du "passage de l’avoir à l’être. Notre but n’est plus d’avoir une télévision ou une voiture puisqu’on les a déjà. Notre but est ailleurs". Et le philosophe de conclure : "Ce sont ces cinq révolutions dont je parlerai lors de cette conférence, cinq révolutions à la base d’une nouvelle civilisation qui va arriver".
Conférence à 20 h. 15 au palais des Congrès de Liège.
Pour lire l'article original:
http://www.lalibre.be/regions/liege/portrait-du-monde-de-demain-5873d23ecd70717f88eebcb7
La presse parle de Notre existence a-t-elle un sens?
La presse parle de La Science en Otage
Luc Ferry présente "La science en otage" de Jean Staune
Lors du débat hebdomadaire entre Luc Ferry et Jacques Julliard sur LCI, Luc Ferry a fortement recommandé la lecture de l’ouvrage de Jean Staune "La science en otage" (Presses de la Renaissance) en insistant sur l’objectivité et sur l’honnêteté de l’auteur dans la présentation d’un certain nombre de grande controverses impliquant la science à commencer par celle sur le climat.
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Sur Au delà de Darwin
Le non-darwinisme visionnaire de James Cameron par Jean Staune
Volontairement ou non Avatar nous introduit à une nouvelle conception de la théorie de l'évolution
LEMONDE.FR | 21.01.10 | 17h34 • Mis à jour le 21.01.10 | 17h37 Les grands films de science-fiction permettent souvent d'aborder de façon ludique des questions scientifiques ou philosophiques. Avatar ne fait pas exception à la règle en nous incitant à nous interroger si, sur une planète ou régnerait des conditions proches de la terre, l'évolution se déroulerait de façon relativement identique ou de façon tout à fait différente à celle ayant conduit jusqu'à nous. |